Docteur en psychologie mais hors des sentiers battus.

Mon expérience de travail avec les états modifiés de conscience m'a appris que la théorie, certes importante, vient derrière et, surtout, toujours en retard sur les découvertes, l'expérience. La psychologie mène à tout puisque je suis arrivé dans la montagne. Là je dois avouer que la montagne est la plus forte dans la mesure où elle me détourne de la psychologie (en tant que métier) et m'attire, me prend, je crois, définitivement.

Avec les personnes que j'accompagne en montagne, e ne suis donc pas psychologue !

La passion de la montagne était mon jardin secret, une passion ancienne mais révélée assez récemment. Ne pouvant garder cette passion pour moi seul, j'ai décidé d'en faire métier et d'emmener les gens prendre le pouls des cimes, de découvrir une des sources de la nature profonde de l'humanité. Quand la nature s'exprime pleinement, quand elle garde encore un peu de sa "sauvagerie" et, surtout, quand elle est hostile, l'homme garde, ou retrouve, sa solidarité naturelle. Il n'y a que là, quand l'environnement est hostile, me semble-t-il, que cette solidarité s'exprime en puissance. Je ne nie pas les solidarités qui existent ailleurs mais jamais elle ne sera aussi "pleine" que dans un environnement hostile. Or la montagne (au même titre que le désert ou la mer) est un environnement hostile. Le travail de "guide" ne consiste pas seulement à trouver un itinéraire et assuré une sécurité, il consiste aussi, et peut-être même surtout en ce qui me concerne, à faire partager un environnement, à faire découvrir les subtilités de la nature sauvage, à essayer de montrer qu'aborder un "paysage" n'est pas seulement une vision de carte postale mais une "construction" émotionnelle. En se déplaçant de quelques mètres, par exemple, la vue vous entre dans le cœur et l'âme. La contemplation et la méditation exercent pleinement leurs bénéfices, même et sans doute grâce à l'effort consenti pour arriver à cette découverte.

C'est dans cet esprit que je vous propose de vous emmener dans la montagne.

Michel Nieus